Visite guidée du musée Stendhal

MR38 vous propose une visite du Musée Stendhal

Le jeudi 13 Février 2025

Le musée Stendhal, inauguré en 2012, est un espace culturel dédié à la vie et à l’œuvre de Stendhal (Henri Beyle 1783-1842). Il mobilise plusieurs sites et collections à Grenoble, notamment :

L’appartement Gagnon situé au 20 Grande Rue. Au cœur du centre ancien de Grenoble, l’appartement du Docteur Gagnon, grand père maternel de Stendhal, est un lieu de rencontre avec le patrimoine Stendhalien qui y est conservé. Réhabilité, il présente des éléments de la vie de l’écrivain, tels que le grand salon à l’italienne, le cabinet d’histoire naturelle, et la terrasse connue sous le nom de « treille de Stendhal ». C’est dans cet appartement que se sont éveillés le cœur et l’esprit du futur écrivain auprès de son grand père après la mort de sa mère alors qu’il avait sept ans.
Une exposition permanente réunit les principales œuvres de la collection (manuscrits, objets personnels…). Les collections se sont nourries de dons (posthumes) à la bibliothèque municipale de Grenoble puis au musée.
Le premier musée situé rue Hauquelin avait ouvert ses portes en 1934.

L’appartement natal de Stendhal, situé au 14 rue Jean-Jacques Rousseau, est décrit par Stendhal dans son autobiographie « Vie de Henry Brulard ». Il abrite aujourd’hui les locaux administratifs et pédagogiques du musée.

10h00 Rendez-vous devant la Fontaine des 3 Dauphins, place Grenette pour la visite guidée de l’appartement du Dr Gagnon – durée 1h30, 25 personnes maximum.
Le musée se situe 20 Grande Rue, en face de la Librairie Artaud.

12h30 Déjeuner au restaurant l’Epicurien, 1 place aux Herbes.

Inscriptions sur Helloasso
Musée seul 5 €, musée avec le restaurant l’Epicurien 41 €

Pour tout renseignement s’adresser à Marie Pierre Desvignes
mp.desvignes@gmail.com 06 59 20 81 25

Henri Beyle naît à Grenoble le 23 janvier 1783. Son père, Chérubin Beyle, est avocat au Parlement du Dauphiné ; sa mère, Henriette Gagnon, est la fille d’un des principaux médecins de la ville. Cette dernière meurt quand l’enfant n’a que sept ans. Dans l’appartement du 20 Grand’ rue, c’est auprès de son grand-père maternel, le docteur Henri Gagnon, « véritable père et ami intime » (1), que le jeune Henri s’initie aux lettres, aux sciences, et trouve dans les œuvres des Lumières et des auteurs antiques le moyen de s’évader d’une enfance autrement morose.

En 1799, Henri Beyle quitte sa ville natale pour Paris où son cousin Pierre Daru lui permet d’intégrer le ministère des armées. C’est le début d’une carrière militaire, administrative puis diplomatique qu’il poursuit jusqu’à la fin de sa vie.

Témoin des évolutions sociales et politiques propres à son époque, voyageur insatiable et observateur attentif de ses contemporains, Henri Beyle nourrit une autre ambition : devenir un grand écrivain. Sous le pseudonyme de Stendhal, il publie de son vivant quelques romans dont Le Rouge et le Noir (1830) et La Chartreuse de Parme (1839). Il est aussi l’auteur de pamphlets, essais, chroniques et critiques d’art. Mais le succès public de ses romans est mitigé. Seule La Chartreuse de Parme lui permet de commencer à se faire un nom. Elle vaut à Stendhal une longue et élogieuse critique de Balzac, alors au sommet de sa renommée, parue dans la Revue Parisienne en 1840.
Lorsque Stendhal décède des suites d’une crise d’apoplexie le 23 mars 1842, une partie de son œuvre demeure inédite ou inachevée. Conservés à Grenoble, les manuscrits stendhaliens ne sont étudiés puis publiés qu’à partir des années 1880. Près d’un demi-siècle après la disparition de l’écrivain, l’ampleur, la qualité et la singularité de son œuvre sont ainsi révélées. Des chercheurs et figures littéraires majeures du début du 20^e siècle s’en emparent : c’est le début du stendhalisme.

Par intuition ou prémonition, l’écrivain contrarié, intransigeant, libre d’esprit et affranchi des modes et préjugés de son temps, avait prédit cette reconnaissance posthume : « Et moi je mets un billet à une loterie dont le gros lot se réduit à ceci : être lu en 1935 » (2). En France comme à l’étranger, il est considéré aujourd’hui comme l’une des figures majeures de la littérature française du 19^e siècle.

(1) (2) Vie de Henry Brulard, Stendhal, 1835-1836